Végétarienne, 1 an après

Végétarienne, 1 an après

Aujourd’hui, pas de recette : je voudrais vous parler d’un choix que j’ai fait il y a un peu plus d’un an maintenant. Après une longue réflexion, des lectures et une adaptation progressive : j’ai décidé de devenir végétarienne. Ce changement ne s’est pas fait sans quelques efforts mais je ne le regrette pour rien au monde.
C’est pourquoi, pour tous ceux qui se posent des questions, qui voudraient se lancer mais n’osent pas, qui cherchent de l’aide… je voudrais partager mon expérience.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce qui m’a amené à ce choix, j’en parle déjà dans cet article : Pourquoi arrêter la viande?

Pour aujourd’hui, voici une liste (non exhaustive) des aspects de ma vie qui ont changé depuis que je suis devenue végétarienne:

Quel effet sur la santé?

Certaines personnes disent que depuis qu’elles sont végétariennes elles ne sont plus malades. Je me permet de douter de cette affirmation, qui est à mon avis biaisée soit par la référence (de quoi souffrais-tu avant?), soit par une envie très forte de voir une amélioration (du coup un effet psychologique important, mais après tout tant mieux!). Je nuancerais tout ça très fortement, mais effectivement je pense que mon changement de régime a eu un effet bénéfique sur ma santé, simplement parce que j’ai changé mes habitudes alimentaires dans le bon sens: plus de légumes, moins de nourriture préparée (saucisses, surimis, cordons bleus…), moins de gras (adieu la charcuterie toute grasse…). De fait, j’ai maigri (environ 3-4kilos) les premiers mois, puis mon poids s’est à nouveau stabilisé. J’ai aussi maintenant une digestion qui fonctionne parfaitement. Pour le reste pas de changement, j’ai toujours eu une bonne santé et je l’ai encore.

Et pour le portefeuille?

En théorie, être végétarien devrait couter moins cher, car les légumes coutent en général moins cher que la viande. En pratique, je pense dépenser à peu près autant qu’avant dans la nourriture, mais je dépense « mieux ». Comme expliqué précédemment, je me nourrissais bien souvent de knacks et autres « viandes » pas chères. Vous vous doutez qu’en remplaçant les knacks par des carottes, je ne fait pas d’économie. En revanche, je prends maintenant le temps de choisir ce que j’achète : c’est-à-dire que je choisis des produits souvent plus chers car bios, plus rares… J’essaye aussi de privilégier les produits locaux et de saison, ce qui fait baisser l’addition sur les fruits et légumes.

En conclusion : pas de différence pour mon portefeuille, mais une grosse différence sur la qualité de ce que je consomme.

Changer sa vision du monde

On n’y pense pas forcément au départ, mais devenir végétarien va forcément changer votre vision du monde : cela force à prendre le temps de lire les étiquettes et se poser des questions sur ce que l’on consomme. Si vous êtes végétar/lien, ou songez à le devenir, c’est forcément que votre consommation et son impact vous importe.
Alors le fait de devenir végétarien invite à un questionnement dans la vie de tous les jours. J’ai réalisé que chaque chose que j’achète (ou pas d’ailleurs) est un choix. Je prends donc une décision consciente et réfléchie de prendre tel ou tel produit, en connaissant sa composition, sa provenance, son mode de culture… Le mot « consommacteur » a pris tout son sens.

Comment faire ses courses?

Le truc chouette, surtout quand on aime la cuisine comme moi, c’est que lorsque l’on change son alimentation, on se réinvente. Et en se documentant, en étant curieux, on découvre forcément des tas de nouvelles choses. Entre autres, je citerai:

Et j’ai aussi redécouvert plein de choses, que je n’avais jamais vraiment testé avant, ou juste pas pris le temps de cuisiner :

Enfin comme vous le voyez, j’ai rayé quelques aliments de ma liste, et j’en accueilli beaucoup d’autres! Du coup, ma façon de faire les courses, le contenu de mes placards et de mon frigo ont pas mal changé.

Pour ce qui est des courses, j’ai troqué le passage hebdomadaire à l’hypermarché du coin par des visites très régulières chez le primeur à 200m de chez moi, qui me connait maintenant tellement bien qu’il me prévient quand mes légumes préférés sont la…! Au lieu de remplir un caddie, je prends mon cabas, et je le remplis à ras-bord de fruits et légumes, et d’oeufs fermiers. Je passe chez le boulanger qui est en face et mes courses sont faites. C’est finalement bien plus rapide d’aller chez les petits commerçants! Bien sur je continue à passer au petit supermarché du coin pour m’approvisionner dans les produits ménagers, mais c’est bien plus simple.

La-dessus je m’autorise une visite par mois dans un magasin bio (le plus proche est à 30 minutes de route!) pour quelques délices supplémentaires…

Végétarienne, 1 an après - Fleanette's Kitchen

Et les sorties dans tout ça?

Bien entendu, manger à l’extérieur n’est pas toujours simple.

Manger à la cantine est difficile car les légumes sont souvent fades et mal préparés. En plus de ça, difficile de s’assurer une assiette équilibrée. J’ai donc décidé de m’emmener mon propre repas. Je le prépare la veille au soir, bien souvent avec les restes du repas du soir et quelques crudités. Je le mange à table avec mes collègues qui sont souvent bien curieux de savoir ce que cachent « mes petites boites »! Comme ça n’est pas toujours facile de se renouveler, j’ai pris régulièrement des photos de mes bentos et vous pouvez les retrouver ici, pour y prendre des idées!

Aller chez des amis ou au restaurant est une tout autre histoire : pas question de ramener son propre repas! Donc il s’agit de prévenir à l’avance, voire de vérifier le site internet du restaurant auparavant. La plupart des restaurants étrangers (italien, libanais, indien surtout) sont de meilleurs choix pour un végétarien qu’un bon vieux bistrot : la cuisine française n’est pas vraiment végé-friendly!

La partie la plus difficile reste la famille : il faut expliquer son choix, le justifier et aussi donner des idées d’alternatives… C’est assez compliqué d’expliquer pourquoi on a « changé d’avis », alors que oui, on aime toujours ça! Ce qui m’amène à un moment délicat…

Le « coming out »

Le mot peut paraître un peu fort, et bien entendu je suis consciente qu’un changement d’alimentation n’a pas un impact aussi important que celui d’annoncer son orientation sexuelle, néanmoins la comparaison est la. Je dois vous dire qu’arriver chez des amis ou dans la famille et annoncer qu’on est devenu végétarien est un moment assez anxiogène : On sait qu’on devra répondre à mille questions, se justifier et aussi affronter des incompréhensions. Le fait de devenir végétarien est souvent vu comme une lubie qui passera, ou de la bêtise car on s’est fait piéger par je ne sais quel livre ou reportage… En fait, devenir végétarien (ou pire, végétalien!) c’est s’opposer à l’ordre bien établi. C’est une mini-révolution. Bien sur les mots forts, mais c’est bien un changement très important dans une vie.

Il y a des bons et des mauvais côtés et parfois on se remet en question. Mais ce qui est incroyable, c’est que je ne peux pas imaginer revenir en arrière. Même quand les motivations me manquent, j’ai tout simplement perdu le goût de manger de la viande. J’ai découvert tellement de nombreux autres d’aliments jusqu’alors insoupçonnés.

Pour finir, quelle que soit votre motivation: santé, environnement, animaux, religion… Si vous avez un déclic vous n’aurez aucune question à vous poser. Ce changement s’est imposé à moi très simplement. Au final si vous êtes convaincu que vous allez dans le bon sens, soyez fier de vos idées, assumez vos choix, sans les imposer. La plupart des gens vous accueilleront positivement.

Et qui sait , vous pourriez même convaincre d’autres personnes ?

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8 idées sur “Végétarienne, 1 an après

  1. C’est dommage que la plupart du temps la famille ne comprenne pas trop, ou se moque gentiment voire méchamment. Chacun mange bien ce qu’il veut et aime ce qu’il veut.
    La liberté de l’individu se perd…C’est Bien dommage.
    Je suis d’accord avec toi c’est une sorte de révolution, dans le sens où l’on va à contre-courant…Mais qui a dit qu’à contre courant n’était pas aussi un chemin possible…;)

  2. C’est vrai que c’est une mini-révolution… Dans mon cas je trouve cependant que c’est assez difficile de vraiment devenir végétarien quand on est pas un pro de la cuisine et qu’en plus on a un gros appétit… On finit vite par tourner en rond c’est poutquoi je suis ce blog 😉

  3. Aaah tout a l’air tellement simple lu comme ça x’DD
    J’ai 20ans et je suis végétarienne depuis le début de l’année -Végétarien anonyme j’écoute ?? xD- et même si des fois j’avoue sans honte que j’étranglerai bien mon frère pour un morceau de poulet -alias l’amour de ma vie- ou de poitrine de porc je suis très contente de mon choix, évidemment personne dans ma famille ne me prend au sérieux -raison pour la quel à TOUT les repas ma mère me demande quel viande je veux et me gronde presque quand je lui sort encore et toujours mon regard de fatiguer de la vie xD- dans mon cas je n’ai pas vraiment les moyens de m’acheter des légumes de toute sorte ou des vrais produits végétarien donc je me contente très souvent de salade et de poisson -j’éliminerai le poisson l’an prochain comme je procède par étape- mais je reste fixer sur cet objectif -surtout que j’ai perdu environs 15kg depuis ça motive xD- et même si j’ai craquer une ou deux fois faible que je suis je ne regrette rien et compte bien garder cette hygiène de vie -en l’améliorant avec plus de produits évidemment- ^-^
    Bref bon courage pour la suite :DD

  4. Pingback: La différence? 0 souffrance! 🌺🌹 #41 | steviakmc

  5. très bel article, oui tu as raison, ce n’est pas tous les jours faciles, surtout avec la notre, de famille.;. en tout cas, bravo pour ce choix défnitivement durable et qui est un vrai message positif pour nos petites générations futures; Olivia te remercie déjà 🙂
    on t’embrasse et donnes nous encore pleins de bonnes recettes végés 🙂
    ps = j’ai testé les lasagnes végés aux protéines de soja, Olivia a dégommé l’assiette !!!

  6. C’est bien vu d’employer l’expression « coming-out » : j’ai fait le mien – le vrai le gay – il y a longtemps déjà, et ça avait été finalement plus facile que de dire « non merci Mamie, je ne veux pas de rôti ». Depuis bientôt un an je suis totalement végétarienne, et chaque repas en famille s’est transformé en interrogatoire, car être végétarien c’est un choix, et un choix, ça se critique et ça se remet en cause…
    Mais je préfère retenir ceux qui, après discussion, ont remis en question leur consommation de viande, et surtout, qui s’interrogent enfin sur ce qu’ils mangent !

  7. J’ai un fils qui l’est depuis plusieurs années et il se porte comme un charme! C’est plutôt sa grand-mère qui a eu du mal avec son changement de régime. Pour moi, je préfère de loin le voir manger végé que me souvenir des jours où, ado, il s’empifrait de saucisson sous mon regard courroucé… Côté équilibre, yapafoto
    Petite précision: il n’y a plus de saucisson à la maison, pour des raisons de santé! Mais ça, c’est une autre histoire…

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